Cycle de séminaires ICPP- Claire Casanova 16/12

Dans le cadre du cycle de séminaires de l’ICPP, nous avons le plaisir de vous informer que Claire Casanova, doctorante à l’UMR LISA, animera un séminaire intitulé : « Des relevés papier à la modélisation 3D », consacré aux apports du numérique dans l’étude de l’art rupestre.

Ce séminaire sera l’occasion d’explorer la manière dont les technologies numériques et les outils de modélisation 3D renouvellent notre approche de l’art rupestre, en offrant de nouvelles perspectives méthodologiques et scientifiques pour son étude et sa valorisation patrimoniale.

Résumé de la communication

L’étude de l’art rupestre a longtemps reposé sur des méthodes de relevés traditionnelles : réalisés à la main, sur le terrain, à partir d’observations visuelles et de calques. Bien que précieux, ces relevés présentent certaines limites : subjectivité induite par l’interprétation du chercheur, difficulté à représenter la profondeur ou à faire figurer les superpositions de signes gravés.

Aujourd’hui, les outils numériques couplés à la photogrammétrie et à la modélisation 3D offrent de nouvelles possibilités pour documenter, analyser et comparer ces ensembles gravés, proposant une vue renouvelée de ces réalisations. À travers l’exemple de différents sites numérisés en Centre-Corse, cette communication a pour but de présenter les apports concrets de la modélisation 3D à la compréhension de l’art rupestre insulaire : les modèles générés permettent non seulement de restituer fidèlement les formes gravées, mais aussi d’en extraire des données techniques (profondeur, chronologie relative par superposition, organisation spatiale particulière) qui demeuraient difficiles à percevoir sur les relevés papier. La comparaison entre les anciens relevés de MC. Weiss et les modèles actuels permet également de mesurer l’évolution de l’interprétation et de mettre en lumière des éléments jusqu’alors passés inaperçus.

Au-delà de la restitution graphique, ces outils ouvrent de nouvelles perspectives d’analyse permettant d’envisager des comparaisons intersites grâce à une documentation plus objective et homogène. Ce travail s’inscrit dans une réflexion plus large sur l’évolution des méthodes en archéologie et sur les apports du numérique pour revisiter des corpus anciens, mieux comprendre les dynamiques symboliques régionales et favoriser la transmission des savoirs vers un public plus large.

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